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Les députés français bientôt convertis aux logiciels libres?

13 Octobre 2006 , Rédigé par Jean Michel Publié dans #Actualités Informatique


 Source Yahoo informatique


 Deux députés UMP ont convaincu le président de l'Assemblée nationale de mener un audit sur les usages informatiques de leurs collègues. Avec l'espoir que chacun ait, d'ici juin 2007, le choix entre un poste sous Windows ou un poste sous Linux.

Technologie

Les logiciels libres vont-ils bientôt entrer à l'Assemblée nationale? C'est le projet défendu par deux députés UMP, Richard Cazenave et Bernard Carayon, déjà largement impliqués sur ce sujet à l'époque des débats sur le projet de loi Dadvsi.

«Jusqu'à ce jour, le député n'avait pas le choix du système d'exploitation et des applicatifs mis à sa disposition», remarque le second dans le rapport «A Armes égales» sur la compétitivité des entreprises et l'intelligence économique qu'il vient de remettre au Premier ministre. C'est pourquoi tous deux proposent à Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale, que les élus puissent choisir entre un poste de travail «propriétaire» et un poste de travail «libre».

Un discours qui a fait mouche, comme l'explique Richard Cazenave sur son blog: les deux députés vont «assurer le suivi [d'un] audit confié à Atos Origin, afin d'établir les usages et les besoins [de leurs collègues] pour leur poste de travail». La société rendra ses conclusions fin octobre, indique à ZDNet.fr Christian Daviot, membre de l'équipe de Bernard Carayon, et directeur général de la fondation d'entreprise Prometheus.

Un audit et la création d'un groupe de travail

Une fois l'audit terminé, le choix final reviendra aux services informatiques de l'Assemblée. Un groupe de travail devrait être constitué cet automne 2006 sur le sujet, composé de députés représentants de chaque parti. On y retrouvera sans doute les principaux chefs de file des débats animés autour de la loi Dadvsi.

Le rapport Carayon indique (*) que fin 2005, l'Assemblée nationale disposait de 1.780 postes informatiques, équipés chacun de logiciels d'une valeur de 718 euros. Soit environ 1,3 million d'euros pour le total de ce parc installé (le texte souligne que la vente liée avec le système d'exploitation - en clair, Windows - ne permet pas d'en évaluer le coût réel). Par ailleurs, 101 serveurs sont utilisés - 80 fonctionnent encore sous licence Windows, trois sous Novell et huit sous Linux.

Les deux députés initiateurs du projet souhaitent que les futurs élus de juin 2007 puissent au moins avoir le choix entre un poste sous Windows et un poste sous Linux.

«J'espère que cette expérience, comme celle de la Gendarmerie nationale, inspirera d'autres administrations et entreprises - grandes ou petites - et encouragera l'offre de matériel informatique livré sans système d'exploitation», conclut sur son blog le député Cazenave.

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