Gros coup de filet contre des pirates informatiques au Québec
La Sûreté québécoise vient d'arrêter 17 membres d'un gang spécialisé dans le phishing et le vol de données. Plus d'une centaine de pays, dont la France, ont été touchés.
Source site 01.Net
C'est une première au Canada. Hier, mercredi 20 février 2008, la Sûreté du Québec a indiqué au cours d'une conférence de presse avoir mis fin aux agissements d'un important groupe de pirates informatiques spécialisé dans le vol de données privées.
Dix-sept personnes, résidant de la « belle province » et âgées de 17 à 26 ans (dont trois mineurs), ont été réveillées à l'aube par une centaine de
policiers. Elles sont suspectées d'avoir piraté les données de milliers d'internautes dans le monde entier.
Plus d'une centaine de pays, dont la France, la Belgique, la Suisse, ont été les cibles des attaques, qui auraient causé plus de 45 millions de dollars de dommages. Sur
les dix-sept pirates présumés, huit ont été présentés directement à un juge d'instruction, les neuf autres ont été relâchés sous conditions.
Selon la Sûreté du Québec, ils « feront notamment face aux accusations suivantes : obtention illégale des services d'ordinateurs,
avoir utilisé un ordinateur pour commettre des méfaits sur des données informatiques et possession de mots de passe pour commettre ces infractions. La peine maximale prévue est de
dix ans. »
Des centaines de plaintes
L'enquête avait été lancée en juillet 2006, déclenchée par des centaines de plaintes émanant de particuliers, d'entreprises et d'institutions gouvernementales. Les
pirates piégeaient les ordinateurs des victimes à partir de chevaux de Troie et de logiciels espions. Une fois infiltrés, les escrocs utilisaient les machines comme des zombies pour dérober des
données personnelles sur des sites Internet ou diffuser des spams (« pollupostage » au Québec).
La Sûreté du Québec a été aidée par plusieurs services de police étrangers, dont le FBI et, d'après une source locale, par l'OCLCTIC français (Office central de lutte contre
la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication).
Les autorités de police du Québec continuent l'analyse des ordinateurs saisis et de nouvelles accusations pourraient donc être portées. « Des pirates à l'étrangers sont concernés », confirme la Sûreté du Québec. La semaine dernière, un autre pirate avait été arrêté par la
Gendarmerie royale du Canada. Ce dernier avait volé à l'opérateur télécoms Bell une base de 3,4 millions de données concernant ses clients.
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