L'époque idéale pour pirater en paix
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François Lo Presti AFP/Archives ¦ La police belge a saisi mardi soir près de Bruxelles deux des serveurs peer-to-peer (P2P) les plus importants du monde, qui permettaient l'échange illégal de millions de fichiers audio-visuels.
Qu'est-ce que tu hackes pour les vacances ? L'été, non seulement le piratage continue, mais il est plus féroce que jamais. «On observe des pics d'attaques, note Gaël Barrez, responsable Europe du Sud des solutions antifraude de l'entreprise RSA. Les services informatiques étant en effectif réduit, leur temps de réaction est ralenti.» Suffisamment, parfois, pour voler des données, bancaires de préférence. RSA a recensé de 20 à 50 attaques mensuelles contre des sites bancaires en France. Et en attend environ 80 pour juillet.
Les particuliers sont aussi visés, notamment par le phishing. Flippant. D'autant que la cybermenace est devenue une affaire de pros. Le pirate n'a plus le visage de l'ado qui fait pousser ses virus dans sa chambre comme d'autres les cactus nains. «Des mercenaires de l'informatique offrent leurs services sur des forums, note Gaël Barrez. Comme sur eBay, ils sont notés par les clients ! » Le virus fait main en Ukraine, les adresses IP livrées en pack promo avec une offerte pour six achetées ne sont pas des gags mais une réalité. Et les gangs ont intégré les règles de la mondialisation. « Des jeunes sont recrutés via le Net pour agir localement, raconte Damien Bancal, de Zataz.com, site de référence sur la sécurité. Il y a des informaticiens au Maroc, au Brésil, qui font un virus pour quelques centaines d'euros. » Conséquence : «Nous travaillons avec les polices, les FAI et les hébergeurs pour fermer les sites frauduleux : 32.000 les dernières années !», indique Gaël Barrez. Aujourd'hui, pour capter des millions, on ne braque plus. On clique.
François Lo Presti AFP/Archives ¦ La police
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